dimanche 26 février 2012

I Rêve+ Evolution= Revolution, Mai 68



En France, la jeunesse se révolte. Ses revendications sont proches de celles de la jeunesse américaine et sont fortement influencées par les événements se déroulant de l’autre côté de l’Atlantique. Cette période est plus connue sous le nom de mai 68, que les Historiens divisent en trois phases : la période étudiante (3-13 mai), la période sociale (13- 26 mai) et la période politique (27-30 mai).
Bien que sans débouché politique direct, mai 68 eu un impact considérable sur le plan culturel et social.



L’apogée des Trente glorieuses développa une forte société de consommation. Cependant la situation économique française se détériore. Le chômage fait son apparition, touchant tout particulièrement les jeunes non diplômés. Les salaires commencent à baisser, ce qui entraine une crainte des travailleurs au sujet de leurs conditions de travail et de vie. De plus, de nombreux bidonvilles subsistent encore, comme celui de Nanterre exposé sous les yeux des étudiants.
La jeunesse Française s’intéresse de près aux luttes menées aux Etats-Unis pour l’émancipation des noirs, ainsi que les protestations et les sit-in des hippies luttant pour la fin de la guerre du Vietnam. Bien que les opinions divergent, la jeunesse française est très proche de l’idéologie américaine à savoir un idéal politique très libéral, un respect des libertés individuelles ainsi qu’un refus de la société de consommation et des idées anti nucléaires. Le mécontentement de la jeunesse étudiante sera suivi par celui des ouvriers, dans un mouvement de "convergence des luttes".




Les faits :

Le 22 mars, des groupes de contestataires se font connaître par l’occupation d’un étage de la tour administrative de la faculté de Nanterre. Ils protestaient contre des arrestations ayant eu lieu quelques jours plus tôt lors des manifestations contre la Guerre du Vietnam. Le 2 mai est organisé à l’université de Nanterre une journée « anti impérialiste ». Le lendemain, un mouvement de contestation prend forme au quartier latin et à la Sorbonne, ce qui marque officiellement le début de mai 68.
Le vendredi 3 mai, se tient dans la cour de la Sorbonne un meeting de près de 400 étudiants. Craignant une attaque des étudiants d’extrême droite, la police évacue la Sorbonne, arrêtant une centaine d’étudiants qui réagissent de façon violente contre les forces de l’ordre. (jets de pavés, barricades…) Durant ces manifestations naitront des slogans tels que : « Il est interdit d’interdire », « Vivre sans temps morts et jouir sans entraves », « Soyez réalistes, demandez l’impossible » ou encore « Prenez vos désirs pour la réalité ».
Dans la nuit du 10 au 11 mai, plusieurs dizaines de barricades sont dressées dans le quartier latin, prises d’assaut durant la nuit par les CRS. Cette altercation provoqua plusieurs centaines de blessés. Le surlendemain, la population prenant majoritairement la défense des étudiants participe à une démonstration de solidarité. Le lundi 13 mai, une manifestation traverse Paris, comportant presque un million de manifestants. Une grève générale symbolique a alors lieu ce jour là, qui ne s'arréte pas et s'étend dans le courant du mois. Les étudiants sont rejoints par les ouvriers.


Le 17 mai, les étudiants se retirent de la Sorbonne.

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