vendredi 3 février 2012

III Katmandou, le haut lieu de la drogue.


Au terme d'un voyage épuisant et dangereux à travers l'Orient, les hippies parvenaient enfin à Katmandou, la capitale du Népal, connue surtout pour être le haut lieu de la drogue. Jusqu'en 1973, la drogue est au Népal légale et fortement répandue. Là bas, les hippies vivaient en communauté dans des hôtels plus ou moins sordides, sur des paillasses au frais de ceux ayant encore assez d'argent pour payer la chambre. 
Dans un premier temps, les hippies visitaient les temples, profitaient de l'ambiance et de la culture népalaises, testant diverses drogues telles que le haschich, la méthédrine ou encore la morphine. Cependant, la plupart finissaient par ne plus quitter l'hôtel, affaiblis par les nombreuses drogues, ne sortant de leurs "voyages" que pour s'injecter une dose supplémentaire comme nous le montre le livre "Flash ou le grand voyage" de Charles Duchaussois. 


La vie des hippies s'écoule lentement, trainant dans des lieux prisés comme le Garden Hôtel -un des hôtels pris d'assaut par les hippies à cette époque là- ou encore dans des restaurant préparant de la nourriture à base de haschich, se retrouvant ensuite pour se droguer et pour jouer de la musique. 



Comme nous le montrent ces extraits de "Les chemins de Katmandou" de Barjavel,  les hippies avaient diverses attentes de Katmandou, telles que: " Katmandou, c'est le pays de Bouddha.. Il y est né... Il y est mort... Il y est enterré... Et tous les autres dieux sont là aussi... C'est l'endroit le plus sacré du monde... C'est l'endroit du monde où le visage de Dieu est le plus près de la Terre..." ou encore : "Katmandou, c'est un pays où personne s'occupe de toi, tu es libre, chacun fait ce qu'il veut.[...] Tu sais ce qu'est le Paradis, toi? Moi, j'imagine... C'est un endroit où personne t'oblige, personne te défend... Ce que tu as besoin, tu le prend pas aux autres, les autres te le donnent, et toi tu donnes ce que tu as... On partage tout, on aime tout, on aime tous. On n'a que de la joie". 


 Cependant, des centaines de jeunes ayant pris la route de l'Orient rares sont ceux qui en sont revenus. En effet, nombre d'entre eux ont "flippé"  (dans le langage hippie, "flipper" signifie rester sous les effets d'une drogue à vie), sont morts de maladies, se sont suicidés dans les montagnes, sont tout simplement devenus fous ou sont morts d'overdose. 

5 commentaires:

  1. Bonjour,votre commentaire laisse pense que beaucoup de ces jeunes a Katmandou dans les années 7O sont soit mort ou revenu flippé.En effet quelques personnes sont mort a Katmandou ou sur la route,en Indes,Pakistant, Afghanistan ,Iran,Turquie.Un tout petit nombre,tres petit pourcentage.Je pense que pour la majorité qui sont rentrés dans leur pays après un tel voyage ,ils sont revenus plus fort,debrouillard,tolerant,plein d'ideal et de conviction. Les chiloms n' ont pas brûler tout les cerveaux .Le retour a souvent demandé une période d'adaptation a la réalité mais ce genre de voyage avec les expériences et les prise de conscience a été un bon bagage pour rentrer dans la vie d'adulte.C'est mon vécu qui parle.

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  2. j'ai 29 ans et je voudrai bien y aller pour quelques mois, que me conseillerez vous phillipe68 ???

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  3. Katmandou,c'était aussi mon rêve à cette époque là ,j'ai attendu longtemps mais j'ysuis,pas déçue ,le mysticisme ,le calme,les animaux partout ,qui sont là pour vivre leur vie et ne sont pas là pour être mangés.Plus de hippies mais des gens vraiment incroyables aux look bizare.Après l'Inde le Népal,on ne ressort pas indemne de ces pays .

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  4. J ai une enigme, aucune photo du quo vadis ou du cabin sur internet; des photos de eden, alors qu il y a peu de trace dans les ecrits contrairement aux 2 precedents. Je pensais que peut etre le quo vadis avait change de nom pour eden. ???

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  5. j'étais à Kathmandou en décembre 1976, j'avais juste 20 ans et partant de Paris, j'ai tracé la route par le train et le bus.
    J'ai connu le Cabin, mais l'endroit le plus fascinant pour moi restera le Monk's Plaesure Room, ce fut mon point de chute de beaucoup de soirées.
    Bonne musique, rencontres et fumées diverses....nostalgie

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